Comme le montrent les résultats de l'analyse effectuéepar un groupe de chercheurs dirigé par D. Farrell, la participation au commerce international de services d'externalisation peut être considérée comme une sorte d'accord de prêt entre personnes morales. Dans le même temps, contrairement à l’opinion établie même parmi les partisans de l’idée d’un caractère mutuellement bénéfique de l’externalisation, elle offre le plus grand avantage ou, en utilisant la terminologie de la théorie des jeux, une «victoire», non pour l’exportation, mais au pays importateur. D'après les résultats de leur analyse du commerce américano-indien de services d'externalisation, sur la base de chaque dollar investi par les entreprises américaines dans l'externalisation à l'étranger, le gain total sous forme de valeur ajoutée pour l'économie mondiale est de 1,45 à 1,47 dollar, dont 1, 12-1,14 $ tombe sur l'économie américaine et 0,33 $ sur l'économie indienne.
Ainsi, l'analyse des données empiriquesconfirme que l'idée ricardienne du commerce mutuellement avantageux pour les économies des pays concernés reste valable par rapport à l'externalisation comme l'une des formes modernes du commerce international, bien entendu, à condition que la conclusion d'un accord entre personnes morales est basé sur une base de parité.
En même temps, on ne peut manquer de noter la validitéles positions de ces chercheurs (en particulier P. Samuelson et E. Limer) qui, reconnaissant la justesse du modèle ricardien et, de plus, l'utilisant pour étayer leurs propres conclusions, expriment la crainte que l'augmentation du volume du commerce international de services d'externalisation peut éventuellement conduire à une telle modification des termes de l'échange, ce qui entraînera une modification du ratio des bénéfices des pays impliqués dans l'externalisation internationale au profit du pays exportateur et violera ainsi cet accord de prêt entre personnes morales .
En d'autres termes, leur peur est quel'externalisation internationale modifiera la spécialisation actuelle des pays dans la division internationale du travail et changera la responsabilité d'une personne morale, conformément à laquelle les pays développés ont traditionnellement un avantage comparatif dans les domaines à forte intensité de connaissances et de haute technologie, où ils doivent de plus en plus font face à une concurrence accrue de la part des économies en développement et en transition dotées d'une main-d'œuvre excédentaire, relativement bon marché et hautement qualifiée, qu'elles sont désormais en mesure d'offrir sur le marché international.
La situation décrite, à notre avis, est assezs'explique par la théorie du cycle de vie du produit de R. Vernon, selon laquelle la production de biens échangeables à forte intensité de main-d'œuvre (vers laquelle, comme nous l'avons expliqué ci-dessus, l'externalisation des services peut être assimilée à des fins de recherche), de pays à main-d'œuvre coûteuse (dans lesquels le produit, en règle générale, est développé en raison de la présence dans le pays d'une quantité suffisante de main-d'œuvre hautement qualifiée requise au stade du développement et commence à être introduit) dans des pays à faible coût de travail requis pour la production de masse et cela violera cet accord de prêt particulier entre des personnes morales. Et cela, à son tour, permet de maintenir des taux de progrès élevés et offre la possibilité de tirer des avantages à long terme de l'externalisation internationale pour un large éventail de pays concernés.
Au cours des recherches menées par des spécialistesles principales approches développées dans la communauté des chercheurs pour corréler l'externalisation avec les formes traditionnelles de commerce international ont été analysées. Sur la base de l'essence de l'externalisation, le bien-fondé de considérer l'externalisation comme l'une des formes de commerce international a été établi, dont l'analyse est possible du point de vue de la mise en œuvre des opérations d'import-export, et les conséquences qui en résultent sont généralement similaires à celles que les opérations d'exportation-importation des pays qui y font partie ont pour les économies nationales entre lesquelles un accord de prêt correspondant a été conclu entre des personnes morales.
On peut conclure que sous l'hypothèse dela similitude des services d'externalisation et des biens circulant dans le commerce international et leur élimination, donc les différences de caractéristiques formelles entre les concepts de "biens" et de "service agissant comme objet du commerce international" - l'utilisation du modèle ricardien classique du commerce international car l'interprétation de l'externalisation - et surtout, son caractère mutuellement avantageux pour les deux pays - peut être considérée comme raisonnable.
Enfin, l'analyse de l'impact de l'externalisationsur le marché du travail intérieur du pays importateur a révélé la nature principalement structurelle du chômage causé par l'externalisation et sa nature naturelle (en raison des changements continus dans la structure de l'économie nationale et de l'économie mondiale).
Ainsi, l'idée ricardienne dele commerce mutuellement avantageux pour les économies des pays concernés conserve son équité par rapport à l'externalisation en tant que l'une des formes modernes de commerce international. Cela confirme à son tour que les avantages à long terme de l'externalisation internationale sont reçus à long terme par les sujets des deux pays impliqués.